« Cruising Snowbirds »
« Cruising Snowbirds ». Le meilleur des deux mondes!
Le mercredi 8 février 2012
Déjà deux semaines que j’ai quitté le froid et les bancs de neige de Québec pour rejoindre Yves sur la RUSÉE. Sans le savoir, j’avais bien choisie la date de mon envolée, car le lendemain, une tempête délestait 30cm de nouvelle neige sur la capitale.
C’est à 16h45 le 26 janvier, avec une heure de retard en raison d’une fuite de carburant à l’aéroport de Philadelphie, que je suis descendue de l’avion en cherchant Yves des yeux. Le coquin! Il se cachait derrière son nouvel iPad juste avant la sortie, filmant mon arrivée. Nos retrouvailles ont surement attiré l’attention des passants.
Nous sommes restés quelques jours à l’ancre dans Lindbergh Bay, tout près de l’aéroport de Charlotte Amalie, St. Thomas, USVI. Quelques jours qui m’ont rapidemement permis de changer de rythme, et de passer d’un extrême à l’autre.
Le lundi 30 janvier, après la « clairance » (écrit ainsi à la capitainerie de Port La Royale à St. Martin), nous avons fait route vers Jersey Bay. Il s’agissait d’une escale technique pour faire des courses chez Budget Marine et chercher une voilerie pour réparer le spinnaker, récemment éclaté. Suite à une nuit agitée dans cette baie ouverte à la houle du large, nous avons traversé le chenal pour passer quelques jours à Christmas Cove sur l’île Greater Saint James, et c’est là que j’ai effectué ma première plongée avec le nouveau système Brownie. Quoiqu’il n’y avait pas grand chose à voir en termes de faune et de flore, ce fut encourageant d’y trouver des fonds marins d’une propreté impeccable.
Avant de quitter la région le samedi 4 février, un arrêt apnée aux tangons de jour sur les rochers au large de Christmas Cove nous a permis de voir de superbes coraux et anémones, ainsi que plusieurs bancs de poissons aux couleurs éclatantes. Avec ces images en tête, nous avons traversé à moteur, contre vent et mer, vers l’île de St John, où un tangon nous attendait dans la très distinguée Caneel Bay. Le lendemain, Yves avait planifié me faire connaître Trunk Bay, laquelle lui rappelait d’excellents souvenirs de ses croisières en 1979 et 1981. Malheureusement, l’ancrage y était trop agité, ce qui expliquait l’absence d’autres bateaux. Nous avons donc opté pour traverser vers les BVI, plus précisément à Great Harbour de Jost Van Dyke (JVD), où nous savions que la houle ne nous incommoderait pas. Ce fut ma première sortie à voile, et elle s’est effectuée sous de belles allures portantes pour une traversée de moins d’une heure. Tout est à proximité aux Îles Vierges!
Nous avons passé deux jours à JVD et fait deux longues randonnées. La première à la magnifique White Bay avec son sable éclatant sur fond de mer turquoise et d’écume blanche, effervescente comme des bulles de champagne, et la deuxième à parcourir les deux-tiers de l’île par montagne et par vallée – à partir du niveau de la mer à quelques 1 100 pieds d’altitude – nous arrêtant ici et là pour admirer et photographier les sublimes paysages. Nos deux excursions se sont terminées par une visite au célèbre Foxy’s, qui attire les voyageurs pour une session de WiFi, un T-Shirt souvenir, une conversation animée… et une bière bien froide!
En quittant Great Harbour le 6 février, nous avions l’intention de faire un peu de plongée dans le coin de Green Island avant de poursuivre vers une autre île de la chaîne. Le temps était encore très venteux, et la première plongée avec Brownie, entre Green Island et Little Jost Van Dyke, fut mouvementée en raison de la houle prononcée. C’était décevant, car nous pouvions constater que les fonds marins y sont très beaux, mais l’eau était brouillée par du sable et de la matière en suspension, et nous ne pouvions apprécier les lieux à leur juste valeur. Une deuxième plongée protégée de la houle par Little JVD s’est avérée plus agréable, mais aussi moins vivante et moins colorée. Suivant cet arrêt plongée, nous avons été attirés par les eaux tranquilles sous la protection de Little JVD, où un seul bateau paressait à l’ancre. Lecture, musique et BBQ dans le cockpit ont rempli la fin de cette magnifique journée. Ça irait à plus tard pour Peter Island et Tortola.
Chaque fois que quelque chose me rappelle la date du jour, je dois me pincer pour m’assurer que je suis bien éveillée. Surtout que j’ai vécu deux mois d’hiver québecois avant de rejoindre Yves sur le bateau. Bien que le temps soit très venteux, plutôt nuageux et le fond de l’air FRAIS depuis mon arrivée aux Antilles (en dépit des températures moyennes de 26C), il suffit de penser à l’alternative pour apprécier que nous vivons une situation de rêve.
« Cruising Snowbirds ». Le meilleur des deux mondes!
English follows
Cruising Snowbirds. The Best of Both Worlds!
Wednesday, February 8, 2012
It’s already been two weeks since I left the cold and the snowbanks of Quebec City to join Yves on RUSÉE. I chose the date well, because the next day, 30 cm of new snow were dumped on the city.
At 4:45 pm on January 26, an hour late because of a fuel leak in Philadelphia, I left the plane and scanned all around for Yves. I finally found him at the farthest exit, hiding behind his new iPad, filming my anxious search. Our reunion certainly attracted some attention.
As Yves had promised me some serious R&R, we stayed a few days at anchor in Lindbergh Bay, right near the Charlotte Amalie airport in St. Thomas, USVI. It was certainly a change of rhythm; from one extreme to the other!
On January 30, we headed for Jersey Bay for a technical stop. Yves had to go to Budget Marine and find a sailmaker to fix the recently exploded spinnaker. After a nasty night exposed to the ocean swells, we crossed the channel to spend a few days in the calm waters of Christmas Cove on Greater Saint James island. That’s where I did my first dive with our new Brownie Third Lung diving system. There wasn’t much to see in the bay in terms of fauna and flora, but it was encouraging to find such a pristine seabed.
By February 4 we were ready to leave the St. Thomas area, but first, we did a snorkeling stop on the shoals near Christmas Cove and saw superb corals and anemones, as well as numerous kinds of multicolored fish. With these beautiful images in mind, we headed out against wind and sea towards the island of St John, where we picked up a mooring to spend the night in the very elegant Caneel Bay. The next day, Yves had planned to show me Trunk Bay, of which he has excellent memories from his cruises in 1979 and 1981. Unfortunately, it was very rolly, and we quickly understood why it was so deserted. So rather than spend the night in a washing machine, we decided to cross to the BVIs, secure in the knowledge that in Great Harbour, Jost Van Dyke (JVD), we would be free of the ocean swells. It was my first time actually sailing since my arrival, and it was a lovely, though short-lived sail with beam winds. Everything is so close in the Virgin Islands!
We spent two days in JVD and had a lovely trek each day. The first was to the magnificent White Bay with its blinding sand set against a turquoise sea, topped by frothy waves bubbling like champagne. The second had us hike two-thirds of the island’s mountains and valleys, from sea level to 1,100 feet above – stopping here and there to admire and photograph the sublime landscapes and seascapes. Both excursions ended with a visit to Foxy’s, the world-renowned restaurant and bar that attracts travellers for WiFi, a souvenir T-Shirt, animated conversation… and a good cold beer!
Upon leaving Great Harbour on February 6, our intention was to make a diving stop at Green Island before heading on. The winds were still strong, and our first Brownie dive between Green Island and Little Jost Van Dyke was adventurous in the ocean swells. It was also disappointing, as the water was clouded with suspended sand and matter. We could tell that the site was lovely, but couldn’t fully appreciate it. A second dive under the protection of Little JVD was more pleasant, but also less lively and colorful. Afterwards, we were tempted by the sight of a lone sailboat at anchor a little further down the bay. Peter Island and Tortola could wait. A good book, music and a BBQ supper in the cockpit rounded out this magnificent day.
Every time I am reminded of the current date, I have to pinch myself. The more so after having spent two months of »real » winter before joining Yves on the boat. Although the winds have been strong, the skies often cloudy and the breezes FRESH since my arrival in the Caribbean (in spite of temperatures averaging 26C), I just have to remember the alternative to fully appreciate that we are living a dream.
Cruising Snowbirds : the best of both worlds! ——————————–
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